La Sécurisation des savoirs en entreprise :

Un enjeu de Knowledge Management stratégique

Dans un monde professionnel marqué par une rotation rapide des effectifs, le phénomène du « Papy Boom » et la menace croissante des cyberattaques, la sécurisation des savoirs en entreprise est devenue un enjeu majeur. Les entreprises doivent s’adapter pour protéger et valoriser leurs connaissances et savoirs-faire internes, essentiels à leur compétitivité et leur pérennité. Cet article explore les enjeux de cette sécurisation et propose des bonnes pratiques pour y parvenir.

Les enjeux autour de la sécurisation des savoirs

La Sécurisation des savoirs en entreprise : Un enjeu de Knowledge Management stratégique

1. Accroissement du turnover et phénomène du “Papy Boom”

Le marché du travail actuel est caractérisé par une mobilité accrue des employés, avec des professionnels qui changent d’entreprise plus fréquemment qu’auparavant. Selon une étude du DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), le turnover a doublé en 20 ans, avec en moyenne 500 000 démissions par trimestre en 2022. Ce turnover élevé, couplé au départ à la retraite des baby-boomers, entraîne une perte rapide de connaissances. Les entreprises font donc face à l’enjeu de non seulement capturer et préserver ces savoirs, mais aussi faire monter rapidement en compétence leurs nouveaux collaborateurs.

2. Valorisation des experts internes

Pour contrer cette perte de savoirs, il est crucial de valoriser les experts internes. La création de filières d’expertise et de communautés de pratiques offre un double avantage : rendre l’apprentissage plus ludique et donner davantage d’autonomie aux experts. Ces communautés facilitent le partage de connaissances et renforcent le sentiment d’appartenance et la motivation des employés.

3. Culture de la sécurité et organisation

La sécurité des savoirs repose aussi sur une culture organisationnelle solide. Les intentions des employés doivent être orientées vers la protection des connaissances sensibles, soutenues par des normes telles que l’ISO 27001. Cette norme établit un cadre pour la gestion de la sécurité de l’information, incluant des bonnes pratiques internes et une gestion rigoureuse des droits d’accès. Il est crucial de déterminer qui a besoin d’accéder à quelles informations et de structurer l’organisation en conséquence, même si les connaissances sont centralisées dans un même outil.

II. Les bonnes pratiques pour sécuriser les savoirs de l'entreprise

1. Identification et sécurisation des savoirs et données à forte valeur ajoutée

Afin de sécuriser l’ensemble des savoirs et expertises au sein d’une organisation, la première étape consiste à identifier les contenus à forte valeur ajoutée, qu’ils soient formalisés dans des documents (explicites) ou présents dans la tête des employés (tacites). Cette identification permet de cibler les savoirs critiques à sécuriser. Une fois identifiés, ces savoirs doivent être documentés et organisés de manière à être accessibles mais protégés contre les pertes et les accès non autorisés.

2. Sécurisation technique des outils et réseaux

La sécurisation des savoirs passe par une protection technique rigoureuse. Les entreprises doivent investir dans la sécurité de leurs réseaux et outils numériques pour prévenir les vols de données et les cyberattaques. L’adoption de solutions de sécurité avancées, telles que le chiffrement des données, les pare-feux et les systèmes de détection d’intrusion, est essentielle pour protéger les informations sensibles.

3. Normes et bonnes pratiques

La mise en place de normes de gestion des connaissances et de sécurité de l’information est essentielle. L’ISO 9001, par exemple, offre un cadre pour le management de la qualité et l’amélioration continue, incluant des aspects de gestion des connaissances. L’ISO 30401 se concentre spécifiquement sur le management des connaissances, fournissant des lignes directrices pour structurer et gérer efficacement les savoirs. Enfin, l’ISO 27001, déjà mentionnée, est fondamentale pour la sécurité des systèmes d’information.

Intelligence Artificielle : Quels risques pour la sécurisation des connaissances ?

Si la sécurisation des savoirs est cruciale, il est également important de se méfier des risques d’hallucination liés à l’intelligence artificielle. Les IA (Génératives notamment, à l’instar de ChatGPT d’Open IA ou Gemini de Google) peuvent générer des informations basées sur de grandes quantités de données, mais la qualité et la précision des savoirs humains doivent primer. En sécurisant les savoirs de manière stratégique et structurée, les entreprises peuvent éviter les pièges de l’IA tout en protégeant et valorisant leur capital intellectuel.

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