EAM (Enterprise Asset Management, Comparatif avec la GMAO

Le remplaçant des systèmes GMAO ?

À l’aube de l’industrie 5.0, l’EAM (Enterprise Asset Management) se fait (doucement, mais sûrement) une place de plus en plus importante au cœur de la stratégie digitale des organisations, au détriment des outils historiques de GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur). “Datées”, “Dépassées”, “Simplistes » sont autant de qualificatifs attribués aux GMAO qui se font progressivement remplacer par ces outils. 

Mais finalement, qu’est-ce qu’un EAM ? Que n’est-il pas ? Que permet-il de plus qu’une GMAO ? Faut-il forcément que vous vous dotiez d’un EAM ? Est-ce un fantasme marketing ou un radical bouleversement informatique ? 

Pour mieux comprendre, voici l’article essentiel et pragmatique pour vulgariser et expliciter ces notions.

EAM (Enterprise Asset Management, Comparatif avec la GMAO)

Qu’est ce qu’un outil de GMAO ?

Comme l’indique son acronyme et sa définition, la GMAO : Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur est un système informatisé qui permet de gérer les différentes tâches de maintenance à réaliser sur des actifs (équipements, infrastructures, etc.).

Originellement développées pour remplacer les classeurs et le papier, ces logiciels visent à capitaliser les données des interventions de maintenance réalisées sur des biens. Elles répondent à des enjeux de traçabilité et d’agrégation des données pour reconstituer l’historique des pannes et des maintenances préventives réalisées sur ces derniers. Elles sont alors utilisées au sein d’entreprises, collectivités ou encore des administrations. 

Les GMAO ont historiquement acquis leurs lettres de noblesse auprès des organisations grâce à leurs facilités d’utilisation (pour les chargés de maintenance notamment). Un autre atout de ces outils est de professionnaliser la gestion des activités de maintenance au travers d’une gestion centralisée et homogénéisée. La digitalisation des données au sein d’une GMAO a également permis d’automatiser des tâches chronophages, des processus, des calculs (MTTR et MTBF par exemple) ou encore la génération d’indicateurs graphiques. 

Devenues incontournables, en complément des ERP et PLM, les GMAO ont évolué progressivement, au fur et à mesure de leurs utilisations, et de nouvelles fonctionnalités ont émergées afin de répondre aux besoins métiers, tantôt particuliers, de chaque type d’entreprise.

Qu’est-ce qu’un EAM (Enterprise Asset Management) ?

Développés pour uniformiser la gestion intégrale du cycle de vie des actifs des entreprises, ils ont été introduits sur le marché, chronologiquement, après les outils GMAO. En effet, les systèmes EAM (Enterprise Asset Management) possèdent des fonctions de gestion de maintenance, mais ils incluent surtout des fonctionnalités complémentaires. En bref, “un EAM c’est une GMAO ++” comme le résume Kévin BOURGAULT, chef de produit chez l’éditeur et intégrateur de logiciels EAM BASSETTI GROUP. Pour reformuler, l’EAM englobe les fonctionnalités d’une GMAO et propose des fonctionnalités additionnelles.

Ainsi, la philosophie générale d’un EAM est de permettre une gestion systémique de toutes les données relatives aux biens à maintenir. À l’inverse de la GMAO, l’EAM est ainsi centré sur les biens et non les interventions

En effet, les EAM que l’on peut traduire en français par Gestion des actifs des organisations, permettent d’inclure des dimensions complémentaires : 

  • Logistique (gestion multi-magasins des stocks de pièces détachées), 
  • Administrative (suivi des contrats, sous-traitants et documentations).
  • Financière et commerciale (devis, facturation, coûts de possession, etc.), 
  • Organisationnelle (planification, gestion de charges,),
  • Sécurité du personnel (permis spéciaux, habilitations, EPI, risques, etc.),
  • Projet (travaux neufs et rénovation),
  • Relationnelle (portails, sous-traitants et suivi des temps d’interventions), 
  • Etc.

De surcroît, l’EAM Maintenance englobe également une dimension technologique novatrice vis-à-vis de la GMAO avec entre autres :

  •       La connectivité équipement et capteurs (IoT),
  •       La maintenance préventive conditionnelle (via des capteurs),
  •       La supervision du parc,
  •       La maintenance prédictive,
  •       L’analyse statistique et le dataviz,
  •       Le big data et le BI.

Quelles sont les différences et liens entre EAM et GMAO ?

Comme vous pouvez le constater, l’EAM n’est finalement qu’une évolution des GMAO, son petit-fils. C’est pour cette raison que l’EAM (Enterprise Asset Management) est souvent définie par comparaison avec la GMAO et que la frontière en ce qui relève de la GMAO et de l’EAM peut être assez floue ou hétérogène selon les sources consultées. 

L’EAM englobe ainsi un périmètre fonctionnel similaire à une GMAO ainsi que des nouveautés technologiques élargies. Cela a finalement donné naissance à l’apparition d’une terminologie dédiée pour marquer la rupture avec les outils historiques de traçabilité, estampillés GMAO.

À proprement parler, un EAM est une GMAO, alors qu’une GMAO n’est pas forcément un EAM selon le périmètre fonctionnel qu’elle propose. En effet, bien qu’étant plus complet qu’une GMAO d’un point de vue des fonctionnalités, l’EAM est également une approche marketing mise en avant par les éditeurs dynamiques du marché pour se différencier au sein de ce marché concurrentiel. Néanmoins, il faut bien avouer que certaines GMAO s’apparentent à des EAM bien que leurs éditeurs n’aient pas pris le virage marketing. 

Quelles sont les fonctionnalités essentielles d’un EAM ?

L’EAM offre une plateforme centralisée pour suivre et gérer tous les aspects du cycle de vie des actifs. Ces logiciels permettent une gestion minutieuse des actifs en enregistrant leurs caractéristiques, leurs localisations et leurs historiques complets, ce qui facilite une prise de décision éclairée concernant leur utilisation et leur maintenance. En d’autres termes, il s’agit de référencer les biens à maintenir et d’accéder facilement aux données associées. L’EAM permet ainsi une navigation intuitive au sein de l’outil en proposant des modes de visualisations ergonomiques tels que des fonctionnalités SIG (Système d’Information Géographique), BIM (Building Information Modeling), des arborescences géographico-fonctionnelles ou encore des plans interactifs cliquables.

 Évidemment, la gestion de la maintenance constitue une fonctionnalité clé, en permettant la planification et la gestion proactive des activités de maintenance préventive et corrective. Cette approche contribue à minimiser les temps d’arrêt non planifiés et à maximiser la disponibilité opérationnelle des actifs. 

De manière assez commune, les logiciels EAM intègrent également une gestion logistique des stocks, assurant ainsi un approvisionnement efficace en pièces de rechange et en consommables nécessaires à la maintenance. Cette gestion optimisée des ressources garantit une disponibilité continue des pièces nécessaires pour les interventions de maintenance, notamment au travers d’une gestion multi-magasins (physiques et virtuels) et aux profils magasiniers. Cette gestion logistique permet aussi de gérer la réception des commandes, les processus de validation des demandes d’achats ou encore les inventaires, simplifiés grâce à l’usage de codes barres, QR codes ou puces RFID.

L’EAM facilite la gestion de la relation fournisseurs et la stratégie d’externalisation des interventions, en assurant le suivi des contrats de maintenance et l’évaluation des performances des fournisseurs, ce qui contribue à garantir des partenariats efficaces et rentables. De plus, l’EAM inclut des portails sous-traitants permettant d’intégrer vos fournisseurs à votre outil pour qu’ils y accèdent à la liste des interventions à réaliser et qu’ils y capitalisent les données et rapports d’interventions. Cela permet de responsabiliser les fournisseurs et d’économiser un temps précieux pour les organisations en évitant les ressaisis d’informations. 

L’EAM intègre également une composante technologique très forte en intégrant l’IoT, le cloud, la BI (Business Intelligence), la DataViz, etc. En d’autres termes, la possibilité de monitorer des capteurs afin de réaliser de la maintenance préventive conditionnelle, souvent confondue avec la maintenance prédictive ; pour ce qui concerne l’IoT. Concernant le BI (Business Intelligence) et la DataViz, l’EAM (Enterprise Asset Management) intègre des fonctionnalités de statistiques, d’indicateurs de performance beaucoup plus poussées pour permettre une analyse en temps réel de l’activité et permettre de prendre des décisions éclairées.

Les logiciels EAM sont souvent intégrés aux SI (Systèmes d’Information) et en particulier aux ERP, principalement à des fins comptables et pour le suivi des stocks. D’autres interfaçages avec le serveur mail, l’annuaire d’entreprise, des équipements (remontées d’alertes) ou autres logiciels (GED, SIRH, etc.) sont aussi réalisés couramment.

 Les logiciels EAM sont des outils essentiels pour les organisations cherchant à maximiser l’efficacité opérationnelle, à réduire les coûts de maintenance et à prolonger la durée de vie de leurs actifs.

L’EAM au sens de BASSETTI Group

BASSETTI Group, éditeur et intégrateur depuis plus de 30 ans, a entamé le virage EAM en se l’appropriant. En effet, BASSETTI Group propose une offre complète destinée à la gestion des actifs depuis très longtemps qu’elle inclut sous un produit chapeau : l’EAM. 

Ainsi, l’EAM au sens BASSETTI Group, c’est 4 offres métiers permettant de gérer des métiers et données relatives aux actifs : 

  • Offre Maintenance (GMAO) : elle inclut évidemment tout ce qui a été cité précédemment et correspond aux offres EAM (Enterprise Asset Management) des autres acteurs du marché.
  • Offre métrologie : permet d’inclure des fonctionnalités métiers dédiées à la science de la métrologie (OPPERET, R&R, conformité, incertitudes, etc.) ainsi qu’un tronc commun de gestion d’instruments de mesure et d’interventions métrologiques.
  • Offre MCS : Maintien en condition dé sécurité : permet de gérer la décomposition des composants informatiques utilisés dans les systèmes complexes pour réaliser une veille de vulnérabilités informatiques sur ces derniers grâce aux bulletins d’alertes fournis par les autorités compétentes.
  • Offre obsolescence technologique : permet de veiller à la capacité d’approvisionnement des pièces constitutives des machines critiques afin de sécuriser l’utilisation de ces machines.

En d’autres termes, BASSETTI Group offre une couverture complète de toutes les activités relatives aux actifs, d’où l’emploi de la terminologie EAM.

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