Entretien Janvier 2025 pour FORBES
Dans un monde où la transformation numérique est devenue un enjeu stratégique pour les industries, comment choisir la solution adaptée à ses besoins ? Pour répondre à ces questions, Alexia BORG de FORBES a rencontré David BASSETTI, fondateur et président du Groupe BASSETTI, lors de son interview dans « L’ÉMISSION – Les entreprises à succès », diffusée par FORBES depuis le Royal Monceau à Paris.
Depuis plus de 30 ans, BASSETTI Group accompagne les grands groupes industriels dans la gestion et l’optimisation de leur patrimoine immatériel à travers des solutions logicielles innovantes. Dans cet échange, David BASSETTI revient sur les défis majeurs de la digitalisation industrielle, l’importance des solutions interopérables, le rôle de l’intelligence artificielle, et la vision stratégique qui guide l’expansion internationale du groupe.
Découvrez dès maintenant la vidéo de cet entretien pour FORBES de Janvier 2025 :
Découvrez l’intégralité de l’échange avec David BASSETTI, fondateur et président du Groupe BASSETTI, dans « L’ÉMISSION – Les entreprises à succès », diffusée par FORBES. Il partage sa vision sur la digitalisation industrielle, les défis humains et technologiques, ainsi que la stratégie de développement de son entreprise. Retranscription :
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Alexia BORG : Comment choisir la bonne solution pour la digitalisation dans le secteur industriel ? C’est la question à laquelle nous allons répondre aujourd’hui avec le groupe BASSETTI, depuis le Royal Monceau à Paris. David, vous êtes le fondateur et président du groupe BASSETTI et vous êtes docteur, ingénieur en sciences et génie des matériaux. Qu’est-ce qui vous a conduit à fonder ce groupe en 1992 ?
David BASSETTI : Il y a certainement le goût de l’aventure comme tout entrepreneur, la volonté d’indépendance, le fait de créer quelque chose. Je ne sais pas trop faire de la psychologie ici, mais j’imagine qu’il y avait des choses comme ça.
AB : Donc un esprit entrepreneurial, mais surtout qui est quand même très orienté et très spécifique puisque vous faites face à la digitalisation de l’expertise technique des entreprises. Quels sont les principaux défis que vous relevez ?
DB : Les défis, il y en a tout un tas. Bien sûr, on est dans le monde du logiciel, de l’informatique, donc il y a les défis techniques, mais je ne suis pas sûr que c’est ça que je mettrais en premier parce qu’il y a des défis algorithmiques, de complétude, de sécurité des données. Je pourrais vous en citer tout un tas. Mais peut-être que le défi le plus important, c’est le défi humain. C’est le fait de trouver les ressources, qui n’est pas si simple, sur les différents marchés où nous sommes, d’arriver à former ces personnes, ces ingénieurs, ces développeurs, ces techniciens, d’arriver à les inspirer, à les motiver. C’est bien sûr un défi avant tout humain.
AB : Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu de vos solutions ? Concrètement, vous faites quoi ? Vous êtes plutôt un éditeur de logiciels, une ESN ? Comment vous définissez ?
DB : Absolument. Nous sommes un éditeur logiciel, éditeur et intégrateur. Il y a quand même une composante de services importante. Mais sur l’édition de logiciel, il y a tout un éventail de solutions. Je ne vais pas rentrer dans toute la zoologie des produits. Mais je dirais que tout s’articule autour de la gestion du patrimoine immatériel d’un l’industriel. Comment on va permettre à notre client de réutiliser facilement l’ensemble de données, de connaissances qu’il accumule au fil du temps. Voilà notre métier, permettre la réutilisation à des ingénieurs, à peut-être des techniciens qui sont au bureau d’études ou des gens qui vont faire des essais dans le laboratoire, leur permettre de retrouver les données dans un contexte et de pouvoir les réutiliser efficacement, donc de prendre de meilleures décisions grâce aux logiciels et aux solutions qu’on propose.
AB : Quelles sont les principales technologies que vous développez dans votre groupe ?
DB : Les technologies, il y en a tout un tas. Bien entendu, l’intelligence artificielle, c’est la tarte à la crème. On va évidemment être sur ce créneau là aussi. Néanmoins, je dirais, il y a aussi d’autres défis comme par exemple l’interopérabilité, le fait de pouvoir s’insérer dans le système d’information du client en toute sécurité, le fait de pouvoir s’interfacer avec toutes sortes d’autres outils, puisque notre solution n’est pas toute seule. Elle va souvent coopérer avec d’autres organes du système d’information.
AB : Vous vous adressez à qui essentiellement ?
DB : Nos clients sont principalement des grandes industries, des grands groupes industriels dans le monde entier, bien sûr, en France aussi. Je vais en citer quelques-uns sur ce territoire. Évidemment, les grands noms du CAC 40, dans l’énergie, ça va être EDF, les grands noms dans le nucléaire, il y a évidemment dans l’aéronautique Airbus, Safran, dans la chimie, la pharmacie, dans tous les secteurs.
AB : Votre entreprise a connu une expansion internationale avec des acquisitions comme celle de MAQSIMA, en Allemagne. Quelle est votre stratégie pour les expansions à l’international ?
DB : L’international, on a commencé assez tôt puisque ça fait 15 ans qu’on est sur différents pays. Le premier, ça a été la Chine. Ensuite, il y a aussi l’Inde, en Asie, les États-Unis, le Canada. C’est l’autre versant. Et bien sûr, en Europe, vous venez de le citer, le plus gros marché, c’est l’Allemagne. Puisque la plus grosse industrie européenne se trouve dans ce pays. Nous avons effectivement fait une acquisition l’année dernière de la société Maqsima, mais nous avions déjà une filiale à Munich. Donc, ça a permis de renforcer notre équipe allemande. Et on a encore certainement de belles choses à faire ailleurs en Europe, dans d’autres pays.
AB : Le groupe BASSETTI s’est engagé à soutenir l’Académie des technologies. Est-ce que vous pouvez nous expliquer l’importance de cette collaboration pour vous ?
DB : Effectivement, je vais décrire notre activité qui est assez technique. C’est un monde d’ingénierie d’abstraction où à chaque fois, la technologie joue un rôle important. Donc, il nous a semblé naturel de renforcer notre partenariat avec cette Académie des technologies qui regroupe toutes sortes d’experts dans des domaines particuliers, souvent en lien étroit avec l’industrie. Donc, c’était une extension naturelle, je dirais, dans le scope d’activité que nous avons aujourd’hui.
AB : Quels sont les besoins des clients qui viennent vous voir ? Quand on vient vous voir, on vient chercher quoi ? On vient chercher des talents, on vient chercher des solutions technologiques ? Quel est, on va dire, le cœur de votre métier, de vos solutions, ce que vous proposez le plus à vos clients ? Qu’est-ce qu’on vient chercher chez vous ?
DB : Ce n’est pas forcément des talents, même si évidemment, il y a de nombreux talents chez BASSETTI. Mais je dirais qu’on est avant tout un éditeur de logiciels, donc des solutions qui vont être intégrées chez un client.
AB : Donc, vous vendez des licences.
DB : Nous vendons des licences, nous vendons des logiciels, des solutions qui sont quand même souvent paramétrées, adaptées beaucoup à la demande du client. Mais je dirais que c’est plus des solutions quand même que des talents. Bien entendu, il faut, et je l’ai souligné, des hommes et des femmes pour faire tourner tout ça, pour imaginer les solutions, les mettre en œuvre.
AB : D’accord, mais en tout cas, c’est une solution SaaS que vous proposez ou pas que ?
DB : Oui, nous avons des solutions SaaS, pas que, Donc, aussi du On-Premise. Il y a toutes sortes de modes d’acquisition de nos solutions.
AB : C’est déjà très complet. Qu’est-ce que je peux vous souhaiter pour l’avenir, pour les prochaines années ?
DB : Pour l’avenir, nous avons toutes sortes de défis. L’avenir, nous sommes sur un marché en croissance, donc je pense qu’on a, pour l’instant, un trend assez favorable, en dehors de la société BASSETTI. Tout ce qui est digitalisation de l’industrie, c’est que le début. Donc, évidemment, face à toutes ces mutations que nos clients industriels doivent réaliser il y a évidemment au premier rang la digitalisation. Je pense qu’on a une belle trajectoire ambitieuse. On a dit qu’on voulait multiplier par 10 la taille de ce groupe. Aujourd’hui, on est environ 500. Donc, vous pouvez imaginer, si nous parvenons à multiplier par 10, ce sera une belle trajectoire.
AB : Une belle trajectoire. C’est tout ce que je vous souhaite, en tout cas. Merci beaucoup, David. Merci pour cet échange. Je vous remercie également et je vous dis à très bientôt pour une prochaine émission sur FORBES.
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